LA GRANDE GUERRE

( Je cours, je glisse, je succombe, je renais d'outre-tombe... )

:::  CHANSONS  :::

LES FILS SONT PENDUS

 Auteur/Compositeur : Yannick - Arrangements : Pascale

 


Juste après l'orage, juste l'instant d'après. 
L'angoisse me ravage, ce silence abstrait ! 
Une brume opaque, m'envahit, me peine. 
Rien, il ne reste rien, qu'une morte plaine.
  
La terre est fumante, elle sue l'écarlate. 
D'agonies abondantes, aux formes disparates. 
J'escalade les corps, je glisse entre les morts. 
Le temps m'ait compté, il me faut arriver.
  
  
Je tire un fil distendu dans ce dédale au centre d'un chaos. 
Je lie les survivants perdus, je suis le liant des boyaux.
  
  
C'est ventre à terre, les membres embourbés. 
Que je traverse cet enfer muré de barbelés. 
Dans cet univers sans cesse remodelé. 
A tombeau ouvert, il me faut arriver.
  
Juste avant l'orage, juste l'instant d'avant. 
Relier sans dommage, un point néant. 
Livrer le message, aux peut-êtres miraculés. 
Juste avant l'orage, il me faut arriver.
  
  
Je tire un fil distendu dans ce dédale au centre d'un chaos. 
Je lie les survivants perdus, je suis le liant des boyaux.
  
  
Attendre inexorablement l'impact du premier sifflement. 
Entendre inexorablement le hurlement de la bête immonde. 
Je cours, je glisse, je succombe, je renais d'outre-tombe. 
Je dois accomplir la mission, mon devoir de liaison.
  
  
Je tire un fil distendu dans ce dédale au centre d'un chaos. 
Je lie les survivants perdus, je suis le liant des boyaux.
  
  
Juste après l'horreur il reste comme une rage. 
Des cris et des douleurs aux infinis dommages. 
Ils usent les sens des âmes assassinées. 
Abyssale démence de ces morts inachevées.
  
Le monstre est assoupi les fils sont rompus. 
Somnole la folie, au bout les fils y sont pendus. 
Et tout ça pour rien, on ne retiendra rien. 
Juste avant l'orage, juste avant le prochain.
  
  
Je tire un fil distendu dans ce dédale au centre d'un chaos. 
Je lie les survivants perdus, je suis le liant des boyaux.

  

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